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La Vie sur un fil

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

vos avis

2 critiques: 3.75/5

visiteurnote
peter gna 3.75
Bastian Meiresonne 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Lent mais beau.

L'histoire: un maitre musicien et son disciple, tous deux aveugles, parcourent la Chine et vivent de leur art. Le maitre a la particularite d'etre pris pour un saint et sa musique apaise la colere, repend le bonheur et arrete les guerres. Il joue d'un long banjo chinois (dont j'ai oublie le nom) et il est persuade qu'en brisant la millieme corde de son instrument, il retrouvera la vue par miracle. Son disciple, un peu moins penetre, s'interesse plus au monde qui l'entoure et notamment aux filles. Tous deux appeles dans un village dechire par des guerres de clans pour tenter d'ameliorer la situation, ils se retrouvent dans une situation peu confortable, empiree par les aventures du disciple et la mauvaise sante du maitre. Les deux principales qualites de ce film sont d'une part une esthetique superbe et d'autre part un scenario tres original. Chen Kaige filme magnifiquement les paysages desertiques, reconstitue la Chine paysanne d'epoque de maniere assez realiste et fait vivre intensement les differentes relations qui se mettent en place entre les personnages. Servi par de belles images et une mise en scene assez efficace, ce film m'a vraiment laisse une forte impression. Le seul aspect qui m'ait gene est la lenteur relative de l'histoire; si vous n'etes pas en forme, l'instinct de la sieste pourrait prendre le dessus...Mais cela semble etre une critique recurrente aux films de Chen Kaige. Autre aspect deroutant, le scenario qui decrit des personnages vraiment originaux interpretes par de tres bon acteurs (surtout le maitre), dans des situations completement imprevisibles. Moi ca m'a vraiment fascine, mais cela peu aussi rebuter. Tres bon film donc, juste un peu lent.

28 juin 2001
par peter gna


On verra, qui verra...

"Life on a string" appartient encore à la première vague de films, qui constitue une véritable re-découverte d'un réalisateur devenu autrement plus conformiste depuis. Une période, où il savait allier magnificence avec un véritable point de vue auteurisant et un message important; car l'histoire du jeune musicien de banjo aveugle suivant un vieux maître promis de recouvrir la vue quand il aura cassé la millième corde de son instrument n'est autre que la métaphore de l'illusionnisme de (l'ancien ?) régime communiste; où comment les instances en place bernait une nation entière en leur promettant un brillant avenir à force de dure labeur et un dévouement complet à leur art. La cécité du vieux personnage représente bien évidemment le dévouement aveugle en la seule parole de quelques hommes...La désillusion n'en sera que d'autant plus douloureuse. Heureusement qu'une relève plus lucide semble en devenir, représenté par le jeune musicien. Aveugle, car personne ne sait de quoi est fait l'avenir, il se rebelle contre le dévouement acharné de son maître pour profiter de l'instant présent et faire passer sa propre vie (amoureuse) avant celle du travail. C'est lui, qui forcera le destin pour finalement faire accomplir la destinée de son maître; et lui, qui rejettera le "leurre" pour pouvoir aller de l'avant comme bon lui semble. Cette magnifique métaphore constitue le superbe aboutissement d'un métrage autrement un peu vain. Pour arriver à cette seule conclusion, KAIGE ne sait pas vraiment comment faire durer sur la longueur et recourt un peu trop facilement à maintes scènes un brin pompeuses et poseuses. Pour coller à l'onirisme des MA-GNI-FIQUES paysages, il imagine quelques scènes entre rêve et réalité, sans aucun lien avec l'histoire en cours, notamment concernant les moments de complicité entre le jeune musicien et sa fiancée. Très beaux, ils deviennent également lassants à force de prétention. Au moins, KAIGE était encore en pleine créativité et semblait s'éclater à expérimenter au sein de ses propres oeuvres pour faire passer son message. Le succès mondial de son "Adieu ma concubine" l'aura malheureusement sur une voie bien moins glorieuse en cherchant avant tout la reconnaissance et de coller au plus près de ce qu'il pense être els goûts du public; oeuvres davantage portées sur la forme que le fond...Au risque d'avoir fait perdu l'âme même de ses oeuvres !!!

04 mars 2006
par Bastian Meiresonne


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